Du rêve à la réalité: quand l'artisanat nous appelle!

Pour commencer, on se dit toujours "je commencerai avec ce que j'ai et on verra après". La réalité c'est que le métier de cordonnier nécessite des machines qui, même si elles sont assez basiques : bandes de ponçages, rouleaux de lustrages, sont très imposantes. Elles sont souvent d'occasion et se revendent, depuis la nuit des temps, de cordonnier en cordonnier. Elles sont en acier extrêmement lourd, fabriqués en Allemagne dans les années 80. Probablement dans ce métal pour écouler encore et encore les vestiges de la guerre? Mon banc fait 300 kilos, il date de 1982 et un monte charge et 3 costauds ont eu heureusement raison de lui pour le mettre à sa place! Ensuite, on aura besoin d'un pied de fer (encore lui!) pour clouer nos talons, et d'une machine à coudre de cordonnerie. Ma machine est une Singer que l'on imaginerait dans un livre de Dickens, avec une manivelle qui se tourne à la main, et un tout petit siège pour se mettre à sa hauteur!

Même en étant artisan, les questions d'entreprenariat se posent exactement de la même façon que toute autre entreprise: TVA, pas TVA? Régime, statut, code APE, factures, déclarations... Finalement, un artisan aura quand même un PC et une vie ultra connectée pour ne rien oublier de ses échéances et du suivi de ses chiffres. Lors de mon stage à l'Atelier Minuit Moins 7, la cordonnerie de Louboutin, il fallait saisir les étapes d'avancement des réparations de chaque paire de souliers. Une paire, une vérification des prestations, des prix associés, un état d'avancement. Le petit cordonnier de nos souvenirs, dans sa mini boutique mal éclairée est une entreprise aussi, avec ses contraintes de marge et de taux horaires. Chez My Pretty French Shoes, on est cordonnier et vendeur e-commerce, alors nous sommes dans toutes ces problématiques! ça nous rend heureux et on vous le partage :)